Compte-rendu de la réunion du 15 mai 2012

Présidé par Mme Laurence COHEN, Présidente de la commission démocratisation du STIF

Mme COHEN,ouvre la séance en rappelant qu’il s’agit du troisième comité sur le RER A, le précédent ayant eulieu en janvier 2011. Ce comité est largement consacré au Schéma Directeur du RER A, qui sera proposé au vote du Conseil du STIF du 6 juin prochain.

Le STIF, la RATP, la SNCF et RFF effectuent les présentations disponibles en téléchargement sur le site Internetdu STIF : www.stif.info.

–Présentations

Le STIF présente les résultats de l’indicateur de ponctualité sur 2010, 2011, et début 2012 : cet indicateur,publié chaque trimestre sur le site internet du STIF (www.stif.info) mesure le pourcentage de voyageurs àl’heure, ou avec un retard de moins de 5 minutes à leur gare de destination sur l’ensemble du service.

Les résultats du 1er trimestre 2012 sont meilleurs que ceux des années précédentes.

Le STIF rappelle le déploiement des nouvelles rames MI09 depuis fin 2011, financées par le STIF à hauteur de 650 M€, avec 10 éléments en circulation début mai.

La RATP, la SNCF, et RFF présentent ensuite le plan d’action régularitécommunmis en oeuvre ainsi que lapolitique de maintenance attentionnée de l’infrastructure.

Le STIF rappelle le contexte et présente le schéma directeur du RER A à travers ses grandes orientations :

- améliorer les performances de la ligne : augmenter la capacité, supprimer les points de fragilitéd’exploitation, améliorer l’exploitation commune de la ligne par les opérateurs ;

- réformer la gestion des situations perturbées en plaçant le voyageur au centre du dispositif ;

- adapter l’offre de transport aux besoins des voyageurs ;

- améliorer la qualité de service.

–Etude de la suppression de la relève systématique à Nanterre Préfecture

Le STIF présente l’étude sur l’opportunité de la suppression de la relève systématique des conducteurs àNanterre- Préfecture qu’il a confiée à la société Egis Rail, et qui avait vocation à objectiver les conséquencesd’une suppression de la relève systématique des conducteursà Nanterre Préfecture, sur la base d’unesimulation du fonctionnement de la ligne.

Cette étude, très similaire à celle menée en 2006 pour le RER B en Gare du Nord, identifie des gains qui apparaissent d’un ordre de grandeursensiblement plus faible que ceux obtenus par la même étude pour le RERB : de 15 à 20 secondes sur la ligne A au lieu de 2 minutes 30 à 3 minutes sur la ligne B. Par ailleurs la suppression de la relève n’éviterait pas les sur stationnements dus à la convergence.

L’étude conclue également que si la suppression de la relève systématique des conducteurs en gare deNanterre Préfecture était mise en oeuvre, elle devrait s’accompagner, outre d’une profonde réorganisation de la production, d’une formation conséquente des conducteurs SNCF au système de signalisation SACEM etautres particularités du tronçon central, au risque sinon de dégrader la régularité.

La RATP et la SNCF indiquent que :

- la suppression de la relève des conducteurs du RER B en gare du Nord n’a pas permis d’obtenir lesgains de performance estimés par les études préalables (4 fois moins importants) alors que des mesures complémentaires ont été misesen oeuvre: diminution ces circulations du RER D entreChâtelet et Gare du Nord (D8 au lieu de D12), et glissements de conducteurs en bout de ligne ;

- a contrario, en l’absence d’un centre de commandement unique pour la ligne B, la mixité desconducteurs rend plus complexe l’exploitation de la ligne en particulier dans la gestion des situations perturbées ;

- les conditions ne sontaujourd’hui pas remplies pour supprimer la relève à Nanterre Préfecture sanspénaliser la performance de la ligne ;

- à plus long terme, l’opportunité de la suppression de la relève à Nanterre Préfecture ne pourra êtreexaminée qu’après la réalisation d’un centre de commandement unique et la quasi-dédication desvoies vers Cergy à la ligne A.

Le STIF demande donc aux opérateurs RATP et SNCF, au- delà de la mise en oeuvre rapide des investissementsprévus au Schéma Directeur du RER A et au-delà des actions visant à une meilleure gestion commune de la ligne, l’engagement de mettre en place toutes les conditions préalables (d’organisation, mais aussi de configuration des installations) pour que la suppression de la relève systématique des conducteurs à Nanterre Préfecture s’effectue dans les meilleures conditions possibles, dans le but d’améliorer la régularité de la ligne.

–Echanges avec les participants

Le Syndicat d’Agglomération Nouvelle du Val d’Europe et la Ville de Torcy s’inquiètent dela croissance de lapopulation et des emplois sur l’ensemble des secteurs 3 et 4 de Marne- la-Vallée, et de l’absence de solutionsconcrètes face à la saturation du RER A.

Le Syndicat d’Agglomération Nouvelle du Val d’Europe souhaite connaitre les suites qui seront donnéesauxrecommandations de la commission parlementaire sur les RER à ce sujet.

Le STIF rejoint le constat d’un sous-investissement au cours des dernières décennies, d’une manière généraleen Île-de-France, et particulièrement pour la branche de Marne-la-Vallée du RER A.

Pour autant, le STIF souligne l’importance de la mobilisation en cours :

-le déploiement actuellement du MI09 offre une capacité sensiblement plus importante et représenteun investissement total de 1,3 milliards d’euros;

-le prolongement du RERE à l’Ouest, dont l’enquête publique s’est achevée au mois de févier dernier,représente un investissement de l’ordre de 3 milliards d’euros;

-le réseau du Grand Paris permettra également de soulager le RER A.

Par ailleurs, le STIF fait en sorte que la réalisation du Schéma Directeur du RER A puisse s’effectuer dans lesdélais les plus courts possible. C’est à ce titre queles opérations dont la réalisation peut être décidéeComité de ligne RER Aimmédiatement, car ne nécessitant pas la l’élaboration d’un schéma de principe du fait de l’absence deprocédures réglementaires (acquisitions foncières), ont été identifiées.

Le Syndicat d’Agglomération Nouvelle du Val d’Europe relate des dysfonctionnements de la relève desconducteurs à Torcy

La RATP précise que la relève des conducteurs à Torcy est nécessaire, pour autant un retard dans l’exécution dela relève témoigne effectivement d’un dysfonctionnement.

L’AUT Ile-de-France souligne la nécessité d’un meilleur dialogue entre les systèmes d’information voyageurde la RATP (SIEL) et de la SNCF (Infogare)

Le STIF précise que ce point fait l’objet d’un engagement des opérateurs pour le court terme (2013) dans lecadre du Schéma Directeur.

La Ville de Torcy souhaiterait que les usagers puissent être prévenus davantage en amont en cas de situationperturbée. Par exemple une information par SMS pourrait permettre d’orienter le trajet depuis le domicile.

Le STIF précise que le Schéma Directeur de l’Information Voyageur porte également sur l’information àdistance. La SNCF souligne que dans le contexte actuel où les travaux vont en augmentant, la communicationélectronique et multimédia est amenée à se développer.

Le Syndicat de Transports de l’agglomération de Marne-la-Vallée regrette que vers 12h00 2 trains se suiventen terminus à Noisy-le-Grand, et demande dans ce cas la mise en place de navettes entre Noisy-le-Grand et Chessy

La RATP précise que la succession de 2 trains en terminus à Noisy-le-Grand est une situation anormale qui peut se produire en cas de retard important.

La Communauté d’Agglomération du Haut-Val-de-Marne souligne sa satisfaction quant à la suppression duterminus intermédiaire de La Varenne–Chennevières, et souhaiterait s’assurer que le matériel roulant nécessaire ait bien été commandé.

La Communauté d’Agglomération du Haut-Val-de-Marne déplore que la communication des horaires d’étésoit effectuée trop tardivement aux transporteurs routiers, qui ont des difficultés à organiser leur service suffisamment à l’avance.

Le STIF indique que compte tenu du montant de l’ordre de 64 M€ pour 4 éléments, la décision d’acquérir du matériel supplémentaire devra être prise par le Conseil du STIF. La RATP précise que le marché du MI09 permettrait une telle acquisition supplémentaire.

La RATP reconnait que la transmission des horaires d’étéen 2012 est tardive, et que ce point est à améliorer.